Aperçu
La mission des groupes sectoriels de la protection consiste à mener des actions de préparation et des interventions coordonnées, efficaces et fondées sur les principes, à promouvoir la place centrale de la protection dans l’ensemble des activités humanitaires, et à s’assurer que celle-ci est reconnue comme une composante essentielle de toute activité mise en œuvre dans le cadre du lien entre action humanitaire, développement et paix en vue de trouver des solutions. Cette coordination permet d’assurer une meilleure protection des personnes dans les situations de crise humanitaire, de garantir le respect de leurs droits et de trouver des solutions conformes au droit international. Le groupe sectoriel de la protection rassemble plusieurs domaines de responsabilité, notamment la lutte contre la violence fondée sur le genre (Fonds des Nations Unies pour la population), la protection de l’enfance (Fonds des Nations Unies pour l’enfance), la lutte antimines (Service de la lutte antimines), ainsi que le logement, les terres et la propriété (ONU-Habitat, Conseil norvégien pour les réfugiés). Conscient de la place centrale de la protection dans le cadre de toute intervention humanitaire, le groupe sectoriel de la protection conseille le Coordonnateur de l’action humanitaire et l’équipe de pays pour l’action humanitaire, leur fournit des analyses régulières des risques en matière de protection et œuvre avec tous les autres groupes sectoriels pour renforcer la protection et mener des interventions fondées sur les droits.
Les valeurs et les principes du groupe sectoriel de la protection sont notamment les suivants : 1) Les personnes affectées occupent une place centrale dans le cadre des interventions et participent de manière significative aux activités de protection. Les actions de préparation et les interventions sont axées sur les personnes affectées par une crise, dans toute leur diversité, envers lesquelles nous sommes redevables ; 2) Nous avons l’obligation de respecter les principes humanitaires et de protection, ainsi que d’œuvrer en faveur de l’égalité des genres et de l’inclusion ; 3) Notre action est fondée sur les priorités sur le terrain et reflète la diversité de nos membres, des parties prenantes locales aux acteurs internationaux ; 4) Nous sommes tournés vers l’avenir et nous nous adaptons facilement aux défis croissants et émergents en matière de protection.
Relevance for emergency operations
Les groupes sectoriels du Comité permanent interorganisations (CPI) sont mis en place lorsque les mécanismes de coordination existants sont dépassés ou restreints dans leur capacité à répondre aux besoins recensés conformément aux principes humanitaires, ce qui est souvent le cas dans les situations d’urgence. Les groupes sectoriels sont activés dans le cadre de l’intervention d’urgence internationale, dans les situations de déplacement interne et lors de catastrophes naturelles, en fonction de l’analyse des besoins humanitaires, des dispositifs de coordination existants et des capacités sur le terrain. Les groupes sectoriels constituent une solution temporaire pour la coordination, et il convient de s’efforcer de déléguer les responsabilités en la matière aux autorités compétentes dès qu’il est possible et approprié de le faire. Au sein de l’architecture humanitaire interorganisations, le HCR est l’organisme chef de file des groupes sectoriels de la protection, de la gestion et de la coordination des camps, et des abris dans les contextes de crise humanitaire concernant personnes n’ayant pas le statut de réfugiés, y s’agissant des déplacements internes dans les situations de conflit. Les dernières mesures prises au niveau national doivent être fondées sur les circonstances opérationnelles, notamment la présence et les capacités des acteurs de la protection. Les trois groupes sectoriels sont complémentaires ; en unissant leurs forces, ils peuvent augmenter les dividendes en matière de protection et optimiser les programmes du HCR. Nos responsabilités et obligations redditionnelles en ce qui concerne le leadership et la coordination nécessitent des capacités de coordination dédiées au niveau sectoriel, qui doivent faire l’objet d’une planification adéquate.
Le HCR doit recommander l’activation des groupes sectoriels de la protection lorsque des risques et des besoins en matière de protection sont recensés et que le gouvernement exige des capacités supplémentaires pour la coordination des interventions de protection. Selon la Politique du HCR sur la préparation et la réponse aux situations d’urgence (2023), dans les situations de conflit, le HCR dirige le groupe sectoriel de la protection dès le début de la situation d’urgence, dirige ou codirige les efforts interagences visant à renforcer la redevabilité envers les populations affectées, et participe aux activités de protection contre l’exploitation et les abus sexuels ou (co)dirige ces dernières. Dans les situations de déplacement interne dues à des catastrophes naturelles, le HCR doit évaluer ses capacités d’intervention opérationnelle et de direction des groupes sectoriels, en s’appuyant sur une présence adéquate dans le pays et en consultation avec le gouvernement et d’autres acteurs de l’action humanitaire, le cas échéant. Si, lorsqu’une catastrophe naturelle se produit, le HCR assume déjà les fonctions de chef de file du groupe sectoriel dans le cadre d’une situation d’urgence due à un conflit, ce rôle doit être maintenu. Pour plus d’informations sur l’activation des groupes sectoriels ainsi que sur la stratégie de transition ou de désactivation des groupes sectoriels, voir le Module de référence du CPI pour la coordination sectorielle au niveau national.
Main guidance
Dans les situations concernant les réfugiés, les groupes sectoriels ne sont pas compétents et l’intervention est coordonnée au sein du cadre du modèle de coordination de l’action en faveur des réfugiés. Dans les contextes mixtes, les dispositions du document intitulé « Note conjointe HCR-OCHA sur la coordination des situations mixtes dans la pratique » (2014) s’appliquent.
Soutenir la prestation de services |
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Contribuer à la prise de décisions stratégiques de l’équipe de pays pour l’action humanitaire |
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Planifier et mettre en œuvre des stratégies sectorielles |
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Assurer le suivi et l’évaluation de l’intervention |
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Renforcer les capacités nationales |
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Soutenir la mise en place d’un plaidoyer robuste |
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Intégration de la protection et de la redevabilité envers les populations affectées |
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Leadership et ressources |
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Par l’intermédiaire de la Cellule des opérations du Groupe mondial de la protection, les groupes sectoriels de la protection au niveau national peuvent bénéficier d’un soutien supplémentaire grâce au service d’assistance interagences pour la protection ainsi qu’aux fichiers de déploiement d’urgence du HCR et des partenaires de réserve. Des missions d’appui peuvent être requises pour une assistance à court terme en matière d’élaboration de stratégies, de renforcement des capacités et d’activités programmatiques ou de plaidoyer précises. À travers leur réseau mondial, le HCR et le Groupe mondial de la protection peuvent également proposer des possibilités de renforcement des capacités et des ressources ciblées, par exemple en matière d’élaboration de lois et de politiques ayant trait aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et de gestion des informations sur la protection. Enfin, les groupes sectoriels de la protection peuvent accéder à des outils et à des orientations sur le portail en ligne du Groupe mondial de la protection.
Post emergency phase
Dans les situations d’urgence soudaines, l’examen de la structure de coordination du groupe sectoriel, ainsi que des stratégies de transition et de désactivation doit avoir lieu au cours des trois premiers mois pour garantir l’adéquation de l’intervention. Le Coordonnateur de l’action humanitaire et l’équipe de pays pour l’action humanitaire doivent veiller à ce que les groupes sectoriels élaborent une ébauche de stratégie de transition ou de désactivation au cours des 90 jours suivant leur activation. Dans les situations de crise prolongées, l’examen doit être effectué sur une base annuelle. Des examens plus fréquents sont nécessaires en cas de révision des plans d’intervention stratégiques pour refléter l’évolution du contexte humanitaire. Lorsque possible, les examens doivent être menés à bien avant le début du nouveau cycle de planification stratégique. Pour plus d’informations sur la stratégie de transition ou de désactivation des groupes sectoriels, voir le Module de référence du CPI pour la coordination sectorielle au niveau national.
Liste de contrôle
Fonctions fondamentales du groupe sectoriel de la protection au niveau national (voir la boîte à outils relative à la coordination sur le terrain du Groupe mondial de la protection et le Module de référence du Comité permanent interorganisations pour la coordination sectorielle au niveau national)
Standards
Analyse et suivi des risques en matière de protection
Le Groupe mondial de la protection et les groupes sectoriels de la protection mènent des activités de suivi et d’analyse régulières en ce qui concerne les principaux risques liés à la protection. Le Groupe mondial de la protection et ses domaines de responsabilité ont recensé 15 risques standard en matière de protection à suivre dans les situations d’urgence. Ces risques sont les suivants :
1) Enlèvement, séquestration, disparition forcée, arrestation ou détention arbitraires ou illégales ;
2) Attaques contre des civils et autres homicides illégaux, et attaques contre des biens de caractère civil ;
3) Séparation forcée des enfants et des familles ;
4) Mariage d’enfants, mariage précoce ou mariage forcé ;
5) Discrimination et stigmatisation, déni de ressources, de possibilités, de services et/ou d’accès à l’aide humanitaire ;
6) Désinformation et déni d’accès à l’information ;
7) Recrutement forcé et implication d’enfants dans des forces et groupes armés ;
8) Violence fondée sur le genre ;
9) Obstacles et/ou restrictions à l’accès à l’identité juridique, aux voies de recours et à la justice ;
10) Présence de mines et autres engins explosifs ;
11) Abus psychologiques/émotionnels ou détresse infligée ;
12) Vol, extorsion, expulsion forcée ou destruction de biens personnels ;
13) Torture ou peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ;
14) Traite d’êtres humains, travail forcé ou pratiques assimilées à de l’esclavage ;
15) Entraves ou restrictions illégales à la liberté de mouvement, siège et disparition forcée.
Des orientations spécifiques sur les définitions communément acceptées des risques en matière de protection sont disponibles ici. Vous pouvez également accéder à des orientations et à des normes complémentaires sur l’analyse de la protection ici.
Échelle de la gravité des besoins du secteur de la protection, personnes affectées, dans le besoin et ciblées
Les groupes sectoriels de la protection contribuent au cycle de programme humanitaire sur une base annuelle, en fournissant une analyse des besoins exhaustive fondée sur la gravité des besoins en matière de protection. Les résultats de l’analyse et la gravité des besoins permettent d’identifier les personnes dans le besoin, ce qui constitue un livrable clé pour l’examen des besoins humanitaires.
À l’étape d’élaboration du plan de réponse humanitaire, le groupe sectoriel de la protection présente l’argumentaire en faveur de son intervention, en expliquant la manière dont celle-ci contribue à l’action collective en vue d’atteindre les objectifs stratégiques énoncés dans le plan de réponse humanitaire. Les personnes ciblées font partie des principaux livrables recensés dans le plan de réponse humanitaire, qui sont définis en fonction des capacités d’intervention sur le terrain, des conditions d’accès physique, etc. Le plan de réponse humanitaire précise les exigences en matière de financement et fournit un aperçu des objectifs de suivi.
Le groupe sectoriel de la protection utilise un ensemble de normes telles que sa méthodologie relative à la gravité des besoins/aux personnes dans le besoin et l’analyse intersectorielle. Ces orientations, de pair avec la liste d’indicateurs conseillés pour l’analyse des besoins, sont régulièrement mises à jour et disponibles sur la page Web du Groupe mondial de la protection consacrée aux directives relatives au cycle de programme humanitaire.
Cadre d’analyse commun du secteur de la protection
Le Groupe mondial de la protection, les domaines de responsabilités et les partenaires ont approuvé un Cadre d’analyse commun pour le secteur de la protection. Ce cadre propose une approche commune pour l’organisation des données et des informations en vue de réaliser une analyse de la protection solide et tenant compte du contexte. Le Cadre d’analyse commun fournit des orientations aux groupes sectoriels et aux partenaires de la protection concernant l’identification des principaux risques liés à la protection, afin d’éclairer l’élaboration des mesures, de recenser les besoins critiques et de concevoir les actions de plaidoyer connexes. Le cadre s’articule en trois parties : 1) une introduction ; 2) la présentation d’outils spécifiques ; et 3) des orientations relatives au processus d’analyse. Le Groupe mondial de la protection publie des mises à jour régulières sur les méthodologies et les outils utilisés ici.
Les groupes sectoriels de la protection, avec l’appui de leurs domaines de responsabilité, assurent la coordination des activités continues d’analyse conjointe. Ces processus permettent d’éclairer la stratégie, la planification et les contributions des groupes sectoriels de la protection au cycle de programme humanitaire. Les résultats de l’analyse sont régulièrement diffusés au travers de mises à jour concernant l’analyse de la protection qui permettent d’éclairer les contributions du groupe sectoriel de la protection à l’analyse globale de l’examen des besoins humanitaires, et sont utilisées aux fins de la coordination d’actions communes avec les partenaires de la protection et les domaines de responsabilité. Le Groupe mondial de la protection a mis au point : 1) des modes de présentation types et des modèles ; 2) des orientations annotées ; 3) un tutoriel sur l’analyse des risques en matière de protection ; et 4) un référentiel des mises à jour concernant l’analyse de la protection publiées par les équipes opérationnelles.
Un programme de formation à l’analyse des risques de protection et un cours d’introduction à l’analyse de la protection ont été élaborés avec le soutien du groupe de travail sur l’information et l’analyse du Groupe mondial de la protection.
Annexes
Learning and field practices
Liens
Main contacts
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